L'urbanisation de la rive est avait commencé du vivant même d'Al-Mansur. La fondation d'Al-Mansur laissa pour seul vestige dans l'histoire postérieure de Bagdad la mosquée du Vendredi édifiée sur l'esplanade centrale à proximité du palais, encore attestée au XIVe siècle. Il est de forme rectangulaire, 175 par 169 mètres (574 par 554 ft … Les Abbassides ont renversé la dynastie des Omeyyades en 750 de notre ère, soutenant les mawali, ou musulmans non arabes, en déplaçant la capitale à Bagdad en 762. Et c'est dans ce palais agrandi par Al-Mamun que se réinstalla le calife en 892. Si son fils Al-Amin regagna le palais de la Porte d'or au centre de la Ville ronde, la guerre qui solda son bref règne en 813 gagna la capitale et ravagea la cité d'Al-Mansur. Pendant cinq siècles, la ville polycentrique s'étend sur les deux rives du Tigre, grandit au rythme des fondations de grands complexes palatiaux, jusqu'à l'arrivée des Mongols. Les Abbassides rallient également les musulmans non-arabes qui sont écartés des postes importants de l'administration que les Omeyyades ont tendance à réserver aux Arabes. ). La ville construite par al-Mansur avait une forme ronde, un dôme vert, de 48,36 mètres de haut, construit sur le palais, dominait la ville. Celui qui dirige la prière de la communauté, l'une des prérogatives du calife, souvent désigné par ce terme, et qu'il délègue dans chaque ville de l'empire. Cependant, le formidable développement de Bagdad, la coalescence croissante des différents quartiers rendirent bientôt vain ce geste fondateur. Une décennie plus tard, Al-Mansur lui-même édifiait un nouveau palais appelé Al-Khuld (« l'éternité », « le paradis ») à l'écart de la Ville ronde, en bordure du fleuve, où résidèrent plusieurs de ses successeurs parmi lesquels Harun al-Rachid (786-809) que Les Mille et Une Nuits devaient rendre si célèbre (cf. Le chaos qui succéda à l'effondrement de l'ilkhanat en 1335 atteignit son paroxysme à la fin du siècle, sous la main de fer de Timur Leng (Tamerlan), le grand conquérant d'Asie centrale. Un quart de siècle après la fondation de Rafiqa, le puissant Calife abbasside Harun al Rachid décida en 796 d'y transférer sa capitale. Al-Mamun, le calife mécène Devenu calife en 833, Al-Mutasim édifia comme avant lui ses prédécesseurs un nouveau palais sur la rive est, avant de prendre en 836 la décision radicale de fonder une nouvelle capitale, 120 kilomètres au nord de Bagdad, à Samarra. 40-83. Si la ville ne fut pas détruite - Hülegü donnant même instruction d'y reconstruire certains édifices -, la conquête mongole précipita un déclin démographique entamé sans doute dès le XIe siècle. L'affaiblissement du califat, proportionnel à son retranchement dans le dédale de ses palais, ouvrit progressivement un nouvel espace politique, celui du pouvoir de facto dont se saisirent un peu partout dans l'empire gouverneurs locaux et grandes familles bannies loin de l'Irak. De l'histoire millénaire de Bagdad, on ne retient bien souvent que le geste fondateur : la création de la Ville ronde par le calife Al-Mansur en 762 sur la rive ouest du Tigre. Les Abbassides déplacé la capitale de l'empire vers l'est pour une nouvelle ville, à Bagdad, où ils fondèrent sur le fleuve Tigre. « Les Mongols. Sa fondation dans la capitale marquait le soutien apporté par le pouvoir à l'école chafiite, la seule des quatre écoles de droit sunnite à y être enseignée. Privé du pouvoir de définir le dogme au milieu du IXe siècle, il est ensuite dépossédé de sa capacité de commandement politique et militaire à partir du milieu du Xe siècle. D'après le témoignage du voyageur chinois Ch'ang Te, qui tenait probablement ses informations d'une source mongole, plusieurs dizaines de milliers de Bagdadiens furent alors massacrés. Explore content created by others. Littéralement, le « pouvoir », attribut divin. Bagdad fut soumis à deux reprises par ses troupes ; la seconde fois, en 1401, Tamerlan y ordonna le « massacre général » (qatl i-'amm), n'épargnant que les hommes de religion, ruinant la ville bien davantage que ne l'avait fait son prédécesseur Hülegü en 1258. Cf. 188-189 et 195. Bagdad est alors une ville peuplée et riche, située au croisement de nombreuses routes … Les Turcs Ottomans prennent la ville en 1534. Faut-il accorder davantage de crédit au pèlerin juif Benjamin de Tudèle, qui visita la ville vers 1171 et y dénombra 40 000 coreligionnaires ? ». A Bagdad, la madrasa Nizamiyya est fondée par le vizir seljoukide Nizam al-Mulk en 1067. Ce terme d'origine persane (saray) désigne le palais du gouverneur construit au début du XVIIe siècle où se succédèrent les pachas (gouverneurs) nommés par la Sublime Porte, le sultan ottoman, jusqu'à la Première Guerre mondiale. Après plus de trois ans de guerre, le général abbasside Abû Muslim triomphe des Omeyyades en 750 à la bataille du Grand Zab. La dernière modification de cette page a été faite le 23 septembre 2020 à 13:20. De 762, date de sa fondation par les Abbassides, à sa destruction brutale par les Mongols en 1258, Bagdad est sans doute la plus grande et la plus riche capitale du vieux monde, assurément une "ville lumière"", écrit Fernand Braudel, dans sa Grammaire des civilisations (1963). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Inaugurée en 1067 sur la rive orientale du Tigre, la Nizamiyya fut à Bagdad la première institution à porter le nom de madrasa (lieu d'enseignement). https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Abbassides&oldid=174965889, Article avec une section vide ou incomplète, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. C'est ainsi que Bagdad a peu à peu perdu la trace de son passé, fondu sous les assauts du fleuve, englouti sous les sédiments, ne laissant aux historiens d'autres ressources que les textes pour tenter d'en retracer le destin. Plutôt qu'un indice de l'importance de la population, ce dernier chiffre témoigne du resserrement de l'espace habité en quartiers autonomes, séparés les uns des autres par les jardins et les ruines, dernier héritage de ce temps glorieux où la ville polycentrique avait grandi au rythme de fondation des grands complexes palatiaux. La prise de Bagdad par les armées mongoles de Hülegü (le petit-fils de Gengis Khan) en février 1258 marqua la fin d'une époque dans l'histoire de la ville. La bureaucratie persane a lentement remplacé la vieille aristocratie arabe, tandis que les Abbassides établissaient les nouveaux postes de vizir et d’émir pour déléguer leur autorité centrale. El cap dels Buwàyhides, Muïzz-ad-Daula, s'aprofità, el 946, de la feblesa d'al-Mustakfí per apoderar-se de Bagdad. Soliman le Magnifique, le grand sultan ottoman (1520-1566), fut au nombre de ceux-là lorsqu'en 1534 il s'empara de la ville alors sous le contrôle de l'Empire perse chiite des Safavides. Le titre, porté par certains califes, est attribué en 1057 à Tughril Beg, chef de la confédération des Seldjoukides, maître de l'orient de l'empire et de Bagdad. Le mausolée d'Abu Hanifa avait été détruit, avec d'autres emblèmes du sunnisme, lorsque les Safavides chiites s'étaient rendus maîtres de Bagdad en 1507, mais sa dépouille avait été miraculeusement préservée des mains des profanateurs. Toute reconstitution de la topographie historique de Bagdad est hypothétique, du fait de la rareté des vestiges remontant à l'époque de sa plus grande extension, en raison également de la modification du cours du Tigre depuis le Moyen Age. Cette cité palatiale à la forme parfaite n'a pourtant guère laissé de trace dans l'histoire du développement urbain de Bagdad. Après la destruction de Bagdad par les Mongols en 1258, certains Abbassides parviennent à s’enfuir au Caire où ils sont accueillis et protégés par les Mamelouks jusqu’en 1517, date à … En effet, la lente assimilation de la propagande anti omeyyade dans les régions mécontentes du califat, la permanence d’une agitation chiite restée fidèle à Ali, les difficultés de successions ajoutées aux obstacles d’ordres politique et militaire des califes omeyyades de Damas, ainsi que l’émergence d’un mouvement clandestin révolutionnaire abbasside ayant pour bercea… « Il y a d'abord le grand espace nommé place du Pont. L'incertitude est plus grande sur la rive ouest, où la ruine précoce de la Ville ronde d'Al-Mansur, dès le IXe siècle, a brouillé les repères. They ruled as caliphs for most of the caliphate from their capital in Baghdad in modern-day Iraq, after having overthrown the Umayyad Caliphate in the Abbasid Revolution of 750 CE (132 AH). Il est cependant très difficile d'évaluer ce que fut la population de Bagdad à son apogée du Xe siècle, comme au temps de son déclin. L'histoire des saintes tombes de Bagdad - celles des grands docteurs du sunnisme, celles aussi des imams chiites (les deux Qasim), plus d'une fois détruites et reconstruites - ne dit pas seulement l'ancienneté du conflit confessionnel dans la capitale irakienne. Le retour définitif des califes à Bagdad en 892 vit en revanche la Cour se sédentariser dans un quartier au sud-est de la ville, en bordure du fleuve. Sur les marchés de Karkh et de la porte de l'Arche, les parfumeurs ne se mélangent pas avec les marchands de graisse et de produits aux odeurs désagréables ; de même les marchands d'objets neufs ne se mélangent pas avec les marchands d'objets usagés. Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui régna sur le califat abbasside de 750, lorsqu'ils succèdent aux Omeyyades, jusqu'à la chute de Bagdad en 1258. Pour cela, il faut : Expliquer qui dirige la ville de Bagdad Réaliser un plan de la ville en faisant apparaitre les différents bâtiments Réaliser une courte fiche de présentation de chaque bâtiment agdad, capitale des Abbassides Les tombes des septième et neuvième imams (les deux Qasim), morts en 799 et 835, sont un lieu de pèlerinage majeur à Bagdad. Mais, au début du XVIe siècle, les rivalités entre Turcomans laissèrent place à l'affrontement de deux empires ascendants, l'Ottoman et le Safavide, de part et d'autre d'une frontière qui recoupait peu ou prou la vieille distinction que la géographie classique opérait entre l'Irak arabe et l'Irak persan. Les savants les plus réputés furent recrutés pour y enseigner le droit et ses sciences auxiliaires (grammaire, lecture et exégèse coraniques, transmission de la tradition prophétique), mais aussi pour y prêcher. Lieu d'enseignement du droit musulman sunnite et de ses sciences auxiliaires (l'exégèse coranique, l'étude de la tradition prophétique), offrant aux maîtres la position et le revenu d'une chaire d'enseignement, aux étudiants un gîte et une pension, au fondateur qui lui donne son nom la renommée en ce monde et l'espérance du salut dans l'autre. Le déclin irrémédiable du califat, engagé dès les années 930, se traduisit la décennie suivante par la première série de disettes qu'ait connue la capitale. La dichotomie entre le pouvoir légal du calife et le pouvoir réel du sultan, qui devait jouer un si grand rôle dans la culture politique islamique, se donnait à voir à Bagdad dans la dissociation spatiale des lieux du pouvoir, la Dar al-Khilafa à l'abri de ses murs, la Dar al-Saltana plus au nord en plein coeur de la ville. En el califat abbàssida se succeïren trenta-set sobirans que regnaren cinc segles justos. In one account, reported in several versions by al-Ṭabarī and al-Ḫaṭīb al-Bagdādī, a Byzantine ambassador arrives at al-Manṣūr’s court and criticizes the caliph’s new capital. En 1232, le calife Al-Mustansir fonda sa propre madrasa : la Mustansiriyya fut la première institution à accueillir à Bagdad l'enseignement du droit dans les quatre écoles sunnites ; elle resta en activité jusqu'au XVIIe siècle et abrite aujourd'hui un musée. Mathieu Tillier, « Les califes abbassides. La conquête mongole de 1258 avait certes intégré la ville pour près d'un siècle dans un nouvel ensemble territorial, l'Ilkhanat mongol qui s'étirait de l'actuel Afghanistan jusqu'au centre de l'Anatolie, arrimant durablement Bagdad au monde islamique de langue persane1. Les chiites, et principalement ceux de la Perse, contribuent largement, sous la direction d'Abu Muslim, au succès des Abbassides. La ville, perdue puis reprise par les Safavides, fut le principal objectif de la « campagne des deux Iraks » (l'arabe et le persan), conduite en personne par le sultan Soliman le Magnifique, qui entra dans Bagdad à l'hiver 1534. Même si la population reste très difficile à évaluer, il est probable que Bagdad ait compté à son apogée du Xe siècle 400 000 à 500 000 habitants ; ils étaient 100 000 en 1900, après plusieurs décennies de reprise et de croissance urbaine. Dès le ix e siècle, cependant, les provinces s'émancipent à des degrés divers de la tutelle de Bagdad. Redevenue capitale, Bagdad fut, au Xe siècle, l'une des plus grandes villes du monde. Rafiqa constituait un exemple vivant de ce qu'était le premier centre de Bagdad édifié par le même Calife Al Mansur dix ans plus tôt et aujourd'hui totalement disparu. Loin de connaître une existence paisible, cependant, Bagdad est longtemps restée exposée aux guerres devenues endémiques depuis que l'Irak avait cessé d'être le centre de l'empire pour devenir progressivement une frontière. Entre ces deux époques, entre la cité siège du califat universel et la capitale irakienne du XXe siècle, Bagdad est devenue une ville de province, rarement maîtresse de sa propre destinée. It was founded by a dynasty descended from Muhammad's uncle, Abbas ibn Abdul-Muttalib (566–653 CE), from whom the dynasty takes its name. Mais celle-ci défie toute mesure, tant la topographie historique de Bagdad reste mal connue, tant les densités urbaines ont varié selon les époques et les quartiers. Il conserve son autorité légale et religieuse, qui fait de lui la source de toute légitimité en islam sunnite, jusqu'à la conquête du Caire par les Ottomans et l'exil du dernier calife abbasside à Istanbul en 1517. Un demi-siècle après sa construction, la Ville ronde ne devait jamais se relever de ses ruines, lesquelles servirent longtemps de carrière de matériaux - comme ses portes de fer réemployées dans un nouveau palais deux siècles après sa construction. Ce legs tardif des Abbassides à la capitale irakienne survécut paradoxalement à la vague qui allait emporter le califat. Première monnaie émise dans la nouvelle capitale instaurée par les Abbassides : Madinat al-Salam (Cité de la Paix) (aujourd’hui Bagdad) en 146 de l’Hégire. Le monument édifié sur sa tombe devait rester jusqu'à nos jours l'un des rares points de repère de la topographie historique de la capitale irakienne. Celle de leurs successeurs, les Seljoukides turcs arrivés d'Asie centrale un siècle plus tard et pour qui fut forgé pour la première fois le titre de sultan, fut nettement moins profonde : ne résidant à Bagdad que de manière occasionnelle, les sultans seldjoukides se contentèrent de s'établir dans la Dar al-Imara (« la demeure de l'Émirat ») édifiée par leurs prédécesseurs. l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés. Le palais se trouve dans le désert à environ 180 kilomètres ( 110 mi ) au sud de Bagdad. Le tournant majeur apparaît en 1983 grâce à Alastair Northedge qui élabore une cartographie de Samarra grâce à la photogrammétrie aérienne. L'opposition de la minorité chiite, importante numériquement en M… El califa fou cegat i al-Mutí nomenat com a successor. de G. Makdisi, « The Topography of Eleventh-Century Bagdad: Materials and Notes », Arabica 6 (1959), pp. Pour les chiites duodécimains (les plus nombreux), la lignée s'est interrompue au douzième imam. Le premier quartier de la rive est prit par la suite le nom de Rusafa (« la solidité ») que Harun al-Rachid donna à un palais qu'il y édifia à son tour. 1. Elle fut la plus grande mosquée de la civilisation islamique pendant ses siècles dans l'éphémère capitale des califes abbassides à Samarra durant le IXe siècle et demeure un joyau de … [...] Puis celui des traiteurs, celui des boulangers, celui des bouchers, celui des orfèvres, sans égal pour la beauté de son architecture : de hauts bâtiments avec des poutres de teck, supportant des pièces en encorbellement. Jean-Claude Garcin, p. 52). Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d'un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. L'éclipse du sultanat seldjoukide, à la fin du XIIe siècle, favorisa la restauration de l'autorité du calife, ultime épanouissement du pouvoir abbasside, certes limité à Bagdad et au terroir utile de l'Irak, mais qui légua à la capitale irakienne le patrimoine le plus ancien qu'elle ait conservé. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s'installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu'à la conquête de l'Égypte par l'Empire ottoman, en 1517. Bagdad fut ainsi, dès ses origines ou presque, une ville polycentrique, articulant ses quartiers autour des palais successifs de ses souverains comme autant de cités distinctes à l'intérieur de l'agglomération. Le plus grand empire du monde », dossier de L'Histoire n° 392, octobre 2013, pp. Vingt ans plus tard, il faisait reconstruire l'une des portes de l'enceinte, la porte du Talisman, et sculpter à son sommet un motif résumant son entreprise de restauration : un personnage assis, tenant par la langue deux dragons, sans doute le calife lui-même tenant en respect deux pouvoirs, deux « sultans » qui menaçaient alors son autorité. La ville de Bagdad, située en bordure du Tigre dans l'actuel Irak, est l'une des villes les plus importantes de l'Islam médiéval.
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